Il existe plusieurs explications sur l’origine du théâtre d’ombres chinoises. La plus populaire figure dans le livre « Hanshu », les annales des Han, qui retracent l’histoire de la première partie de la dynastie Han, (206 av J.C. - 220 apr. J.C.). Il s’agit de l’histoire de l’empereur Wu de la dynastie des Han. Devant la tristesse du souverain après la mort de son épouse, dame Li, l’un de ses vassaux, Qi Shaoweng, eut l’idée de faire revêtir à une servante les vêtements de l’impératrice et de la faire se tenir derrière un rideau. Un éclairage fut placé dans le fond de la pièce, projetant l’ombre de la femme déguisée sur le tissu, faisant ainsi réapparaître pour un soir la chère épouse de l’empereur.
Certains spécialistes considèrent, d’après des documents historiques, que le berceau des ombres chinoises se situerait à Xi’an, dans la province du Shanxi, capitale de la dynastie Tang (618-907), dont l’un des empereurs, Xuanzong, féru d’art, aurait favorisé leur développement. D’autres situent l’apparition des ombres chinoises dans la ville de Bianjing (actuelle Kaifeng, dans la province du Henan), centre politique, culturel et économique sous la dynastie Song (960-1279). Dans la Chine ancienne, la manipulation des ombres était un métier comme un autre, un moyen de gagner sa vie, qui n’avait rien d’ « artistique ». La notion d’art était alors tout à fait étrangère au théâtre d’ombres. C’est la raison pour laquelle l’origine du théâtre d’ombres demeure floue.
A cette époque, les marionnettes étaient présentes dans de nombreux aspects de la vie quotidienne des chinois, notamment dans les pratiques rituelles. On les retrouve dans l’artisanat sur cuir et les papiers découpés destinés aux cérémonies religieuses. Le théâtre d’ombres était un mode d’expression particulier pour narrer le quotidien, les choses de la vie, les us et coutumes, et véhiculer les croyances religieuses et la culture. En raison de la diversité de la Chine, du grand nombre de groupes ethniques, des différentes religions, des traditions variées, les formes de théâtre d’ombres ont été très nombreuses. Les premières marionnettes étaient en papier, puis ce matériau a été remplacé par la peau de mouton, d’âne ou de bœuf. Avec le temps, la forme des marionnettes s’est précisée, enrichie et diversifiée. Les marionnettes étaient différentes d’une région à une autre car elles reflétaient la culture locale, s’inspirant des fresques et des sculptures religieuses, des costumes, de l’architecture et du mobilier. Elles constituent donc une source d’information précieuse pour les recherches historiques sur le théâtre, les beaux-arts, les traditions populaires et les religions.
Cette forme théâtrale était populaire dès le début de la dynastie Song et s’est rapidement propagée à travers le pays. Le théâtre d’ombres était apprécié par le peuple sur les places des villages et des représentations étaient également données dans les palais. Durant la dynastie Ming (1368-1644), le théâtre d’ombres s’est encore développé et est devenu un instrument de propagande politique et religieuse. La dynastie Qing (1644-1912) marquera l’apogée de cet art. Aujourd’hui, le théâtre d’ombres a perdu de son attrait auprès du public. Les manipulateurs, ainsi que les artistes qui fabriquent les marionnettes se font de plus en plus rares. Plusieurs facteurs expliquent ce déclin : tout d’abord la révolution culturelle (1966-1976), qui a précipité la destruction de toutes les formes d’art populaire, puis l’apparition de nouveaux divertissements comme le cinéma et la télévision, et enfin le fait que cette forme théâtrale n’ait pas su évoluer, ni dans sa forme, ni dans son contenu. Pendant de longues années, Ma Fuliang a recherché à travers les provinces chinoises les plus belles pièces de marionnettes d’ombres ayant pu résister aux aléas de l’histoire, afin de garder la trace de cet art traditionnel ancestral.
Exposition retrassant l'histoire du théâtre d'ombres chinoises au travers de huits grandes régions chinoises.
Rétrospective de 300 ans d'un art quasiment éteint, MA Fuliang présente une fabuleuse collection riche de plus de deux-cent marionnettes et décors finement ciselés.
-Surface souhaitable : 100m²
-L’exposition est composée de 16 panneaux rétro-éclairés sur pieds prêts à être posé
- 20 cadres devant être accrochés sur murs ou sur panneaux
-matériel à fournir : 50 cimaises et 16 prises électriques
Tarif de l'exposition sur demande au 01 42 57 09 43
Durée : 2 semaines minimum
Exposition soutenue par :
Le Festival Mondial des Théâtres de Marionnettes de Charleville-Mézières,
le Théâtre Gérard Philipe de Saint-Cyr-l’Ecole et Tang Média (Tang Frères).